Devenir capitale mondiale de la recherche


Les ateliers de microélectronique qui ont fait, il y a une dizaine d'années, la fortune de la ville-État ont déménagé en Chine ou au Vietnam. Singapour se rêve désormais en capitale du savoir en Asie.

Rien n'est trop beau pour attirer les étrangers. Universités flambant neuves, laboratoires ultramodernes, espaces verts nombreux tant au milieu de la ville qu'autour. Et maintenant des activités de tourisme qui commencent à se développer.
Lim Chuan Poh,patron de la Singapore Agency for Science, Technology and Research, installée au cœur du nouveau complexe révolutionnaire de Fusionopolis, et familièrement appelée ici «A*Star», ne mâche pas ses mots. «Nous devons faire mieux que tout le monde parce que nous sommes plus petits que tout le monde», affirme-t-il, fort d'une équipe de 3 000 personnes et d'un budget de 5,4 milliards de dollars de Singapour (3 milliards d'euros) garantis par le gouvernement pour les cinq prochaines années. «Ce que nous voulons, nous, c'est faire quelque chose de totalement différent en attirant les spécialistes du monde entier. La multinationalité à Singapour, c'est une question de survie.»
Une étude de Gallup, publiée en novembre dernier, donne d'ailleurs raison à la ville-État. Singapour et le Japon figurent en tête des pays où les jeunes rêvent de s'installer. Elle précise même que Singapour «verrait sa population tripler si tous ceux qui voulaient y venir le pouvait». Et le ministre du Travail, Gan Kim Yong, insiste à chaque fois qu'il en a l'occasion sur «l'environnement et le capital humain qui permet mieux qu'ailleurs de développer une carrière ici».
Le pays, champion de la croissance en Asie l'an dernier, avec un PIB en hausse de 14,7 %, ne veut plus se contenter de sa situation stratégique à l'embouchure du détroit de Malacca. Il souhaite diversifier au maximum ses capacités dans les technologies de pointe, les biotechnologies et les technologies liées à l'environnement. «Nos universités sont mobilisées pour préparer les meilleurs cerveaux à relever les défis qui vont se présenter en Asie et à trouver les solutions qui conviennen t», rappelait fin septembre 2010 le vice-premier ministre Teo Chee Hean à l'occasion d'un sommet sur le management du futur à Singapour.

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